vendredi 23 janvier 2009

Le luxe, pour un cubain, est une mauvaise bouteille de whiskey




T
raverser le monde pour le voir à travers l'objectif.
J'ai trouvé mon métier, depuis un petit bout de temps déjà, mais j'ai maintenant le but principal du pourquoi je veux faire ce métier.
Ecarter la culture française afin de s'immerger dans les autres, pour une ouverture d'esprit totale. Je souhaite traverser principalement l'Amérique du Sud, et rapporter avec moi des photos qui ne montrent pas dans quelles conditions de vie misérables, ou précaires ils vivent, mais comment dignement ils évoluent dans leur culture. En aucun cas parler d'exotisme attractif, ni de tourisme passager. Je veux dépeindre leurs repas, leur sommeil, leurs coutumes, leurs mariages, leurs fêtes, leurs enterrements, leurs courses, leurs jeux, leurs enfants, leurs amours.
Comment voient-ils leur pays, leurs dirigeants, sans plonger dans le politiquement correct et photographie engagée, comment voient-ils les hommes ?
Plonger les hommes dans différentes cultures autre que la leur, leur montrer que les pays existent sans le Club Med ou FRAM Voyage.
Et surtout, prouver que ce ne sont pas les petits hommes misérables qui mendient et qui provoquent seulement la pitié aux bons samaritains.
Doisneau a illustré Paris. J'illustrerai l'Amérique Latine.


Film Le Che, Partie I L'Argentin.
Le réalisme frappant n'est pas le seul facteur décisif de ce film au demeurant excellent. La linéarité, le jeux des acteurs, et l'histoire également. Si on s'intéresse un temps soit peu ou à l'histoire du Che, autre que la photo d'Alberto Korda sur les tee-shirt, ou à l'histoire de l'Amérique du Sud, on ne peut qu'être frappé.




mardi 13 janvier 2009

le Je, pire que la dictature du On




J
'aime moi, marcher sans but, le cinéma, jouer de la guitare doucement et chantonner gravement, les moments bouleversants le quotidien, les hommes bouleversants mon quotidien, Moriarty ou le folk poussiéreux et empaillé, le chocolat brulant à la cannelle, les Velvet Underground, les photo journalistes et leurs regards troublants, les photographes de mode et leur regard froid, les artistes et leurs justifications délurées, le vernis bon-chic-bon-genre émaillé, les apparences, l'originalité, le rouge à lèvres, les femmes fatales, le cynisme, Arsenic et Vieilles Dentelles, le vieillot, les mots anciens, les parfums capiteux mêlées à l'odeur de la cigarette, les paroles de Gainsbourg, le blues de Cash, la hargne blanche de Chubby, les samouraïs et leur violence poétique, la vengeance neurasthénique, le bling-bling récalcitrant, les moments évacuateurs, boire du rhum au goulot, les hivers glacials, la beauté subjective, la radio grésillant, le talent de Clapton, les CDs de mon père, to walk the line.
Liste de courses à éditer.

Si elle est floue c'est qu'elle est bonne


Mes photo sont décalés, mal cadrées, surexposées, sous exposées, fumeuses, foireuses, douteuses.


Je les aime, et en même temps pas.




*Marseille, dans les temps apocalyptiques










Découvrez Cesária Évora!

Dieu est mort, Nietzsche


Dans un style tout à fait épuré, Melle Sweet Jane coupe le ruban rouge d'ouverture.



Des mots pleins la bouche tels des bonbons poisseux, tapotant le rebord de la table de ses ongles rouges sangs, son appareil photo dans un recoin sombre, Sweet Jane de son nom d'emprunt à la vague Nico, Lou Reed & Velvet Underground, exposera sa manière d'être en photographie.